Dans un monde en constante transformation, l’anticipation est devenue essentielle pour assurer la sécurité et la résilience des familles. Inspirée par les réflexions de figures comme Jean-Marc Jancovici et Yves Cochet, l’anticipation va bien au-delà de la simple épargne. Elle inclut des choix comme le lieu de vie, les options de carrière, et des stratégies d’investissement axées sur la durabilité. Pourtant, face aux crises climatiques, de nombreux foyers continuent de gérer leur patrimoine en état de déni, espérant que les changements actuels sont temporaires. Cette attitude rend l’anticipation d’autant plus cruciale, car elle permet de dépasser le déni pour adopter des choix sécurisants.
L’anticipation, un rempart contre le déni climatique et financier
Anticiper consiste à mettre en place une structure solide qui peut résister aux changements imprévus. Au-delà de l’épargne et de l’investissement classique, cela implique des choix de localisation, de logement, et de métiers stables et résilients. Dans cette logique, l’investissement immobilier classique, notamment locatif, devient incertain. En cas de grave crise, il est en effet possible que la demande de locations baisse considérablement, réduisant les bénéfices attendus. Cependant, un investissement pour soi-même, dans une région modérément peuplée et stable, peut renforcer la sécurité à long terme. Après tout, comme le disent certains, « en cas d’effondrement, qui ne voudrait pas d’un refuge en Bretagne ? »
L’échelle d’anticipation inspirée par Jancovici et Cochet
Pour mieux se situer dans la préparation et la résilience, voici les étapes à suivre en matière de logement, de localisation, et de placements :
- Epargne de précaution et logement fonctionnel : Avoir de 3 à 6 mois de dépenses en réserve, et choisir un logement accessible, idéalement bien isolé, est le premier pilier de l’anticipation. L’objectif est ici de garantir une flexibilité de base sans s’encombrer de dettes ou de charges excessives.
- Localisation stratégique et diversification des revenus : Choisir une zone dotée de bonnes infrastructures et services, relativement éloignée des grands centres urbains mais assez connectée, est essentiel. En parallèle, diversifier ses sources de revenus (investissements en actions, revenu d’appoint) peut ajouter une sécurité patrimoniale.
- Investir dans des actifs durables et résilients : Ici, il s’agit de préférer les investissements qui résisteront à long terme, comme des ETF dans les secteurs de base (énergie, alimentation durable) et des placements en métaux précieux. Pour ceux qui le souhaitent, un terrain pour un projet personnel, plutôt qu’un investissement locatif, dans une région stable peut être envisagé.
- Flexibilité professionnelle et adaptation : Le marché du travail étant en pleine mutation, les compétences résilientes (énergies renouvelables, métiers de la transition) deviennent stratégiques. Il est pertinent de s’orienter vers des secteurs essentiels qui seront moins vulnérables aux crises majeures.
- Préparation à l’autonomie avancée : Si un investissement immobilier reste envisagé, il devrait être vu avant tout pour un usage personnel dans une zone réputée pour sa résilience (comme certaines zones rurales ou climatiques). L’idée est de créer une base familiale qui puisse résister aux aléas, sans compter sur les revenus locatifs qui pourraient être compromis.
Pourquoi le logement, la localisation, et le travail sont essentiels à l’anticipation
La capacité d’adaptation, particulièrement dans les choix de logement et de carrière, est déterminante pour la résilience financière. Se localiser dans une région moins exposée aux crises climatiques et sociales renforce la sécurité. De même, un métier flexible dans un secteur durable offre une stabilité en cas de déclin de certaines industries. Plus que de simples choix, ce sont des éléments stratégiques qui s’intègrent dans une anticipation globale.
Les signes d’un climat changeant : dépasser le déni pour anticiper
L’année a battu des records de températures et de pluviométrie en France, un pays pourtant relativement protégé comparé aux régions les plus durement touchées par le dérèglement climatique. Ces records, qui ne cessent d’être dépassés, rappellent que nul n’est à l’abri des impacts de plus en plus fréquents et intenses. Pour certains, il est tentant de rester dans le déni, espérant un retour à la normale. Pourtant, les événements actuels suggèrent que ce type de gestion devient risqué. Sortir du déni implique de prendre en compte ces réalités pour faire des choix avisés : non seulement en matière de finances, mais aussi de lieu de vie et de sécurité de carrière.
Quelques conseils pour anticiper efficacement
- Opter pour un logement durable dans une zone résiliente : L’immobilier n’est pertinent ici que pour un usage personnel, et le choix d’un bien économe en énergie (bonne isolation, production d’énergie renouvelable) est crucial.
- Diversifier les revenus et sécuriser sa carrière : La diversification des revenus (placements en bourse, activités secondaires) et une carrière adaptable aux changements écologiques sont des protections contre les fluctuations économiques.
- Construire un patrimoine tangible et résistant à l’inflation : Les métaux précieux et certaines matières premières, ainsi que des investissements dans des secteurs essentiels (énergie, alimentation) sont à privilégier pour limiter la perte de valeur en période de crise.
- Adapter ses choix de vie à la résilience : Un retour aux zones moins exposées, aux ressources locales, et à une économie durable crée des bases solides pour une stabilité financière durable.
Conclusion : L’anticipation pour une gestion patrimoniale sereine
Dans un monde où les crises économiques et climatiques sont de plus en plus probables, l’anticipation, en tant que stratégie globale, inclut des choix de localisation, de logement et d’activité professionnelle qui favorisent la résilience et la sécurité. Les investissements, surtout immobiliers, doivent être choisis avec prudence : mieux vaut investir pour soi-même dans un havre comme la Bretagne comme Yves Cochet que de compter sur le locatif en pleine crise. Sur l’échelle fictive de Jancovici et Cochet prise en dérision dans cet article, il ne s’agit pas seulement de savoir où on se situe, mais de poser sérieusement des bases solides pour un avenir où la résilience financière, le lieu de vie et l’autonomie de la famille sont pleinement intégrés.