Le débat entre télétravail, présentiel ou modèle hybride s’est imposé depuis la crise sanitaire. Beaucoup d’entreprises mettent désormais en avant une approche hybride, combinant présence physique et télétravail, vantant les mérites du « meilleur des deux mondes ». Pourtant, dès lors que l’on parle de freelances et de facturation au taux horaire, une toute autre réalité s’impose.
Le coût réel du présentiel
En tant que freelance, votre temps est précieux, c’est votre principale monnaie d’échange. Vous facturez vos compétences au temps passé sur une mission. Mais qu’en est-il des déplacements ? Souvent, le temps de transport est implicitement considéré comme « offert » par le client. Or, en réalité, ces heures passées sur la route ou dans les transports en commun sont autant de temps non facturé perdu, à votre détriment.
Dès lors que vous décidez d’intégrer explicitement ces heures de déplacement dans vos tarifs, la réaction des clients est souvent révélatrice : l’enthousiasme initial pour le présentiel diminue subitement. Comme par magie, le télétravail devient nettement plus attractif.
Le modèle hybride à l’épreuve du taux horaire
Les entreprises vantent souvent les bienfaits de l’hybride pour favoriser l’engagement, la collaboration et la culture d’entreprise. Pourtant, ces arguments tiennent difficilement lorsque chaque heure de trajet est comptabilisée comme une heure facturable.
Lorsqu’un client voit son budget s’alourdir à cause des déplacements, ses priorités changent rapidement. Le modèle hybride, initialement présenté comme idéal, est soudain réévalué sous un nouvel angle économique, beaucoup moins avantageux. La vérité est simple : personne n’aime réellement payer pour du temps improductif.
Valoriser son temps pour mieux négocier
Cette prise de conscience du coût réel du présentiel donne aussi aux freelances une arme puissante dans leurs négociations. Expliquer clairement à un client que chaque heure de déplacement implique une augmentation directe du coût total permet de remettre en question les réflexes du « tout présentiel ».
Ainsi, il devient plus facile de proposer des solutions pragmatiques : une réunion initiale en présentiel pour lancer un projet, suivie d’échanges réguliers en télétravail. Ce modèle « hybride réfléchi » s’impose souvent naturellement une fois le coût des déplacements mis en avant.
Conclusion : la transparence comme outil de décision
Pour éviter les malentendus et préserver son efficacité économique, tout freelance devrait intégrer clairement le coût des déplacements dans ses devis. Cette transparence, loin de pénaliser, permet de clarifier les attentes et de révéler les préférences réelles du client.
En définitive, la magie du taux horaire agit comme un révélateur puissant : face à la réalité économique, le télétravail prend souvent tout son sens.